À Sainte-Flavie, le fleuve Saint-Laurent nous offre une richesse exceptionnelle. Cependant, la nature est imprévisible comme la municipalité et ses citoyens ont pu le constater lors des grandes marées de décembre 2020.
C’est pourquoi, pour la sécurité des citoyens, des règlementations et projets sont mises en place par le gouvernement et la municipalité.
Projet : la recharge de plage (2022-2025)
Le projet de protection côtière consiste à mettre en place une recharge de plage de matériaux granulaires (sable et gravier) le long du littoral du noyau villageois de Sainte-Flavie, soit entre le quai municipal au sud-ouest et le ruisseau Saucier au nord-est. De plus, 3 épis rocheux devront être mis en place : de part et d’autre du ruisseau Lebrun et à l’extrémité nord-est de la recharge. Ces épis permettront d’assurer la longévité de l’ouvrage de protection, notamment en limitant les impacts des crues des ruisseaux Lebrun et Saucier sur la recharge.
D’autres aménagements sont aussi prévus au projet afin entre autres d’assurer un meilleur drainage des terrains à proximité de la recharge, mais n’auront pas d’impacts visuels sur l’ouvrage de protection.
Une couche de sable (dite de confort) sera mise en place par-dessus les matériaux de recharge à trois endroits le long du littoral où l’achalandage est le plus élevé. De plus, une couche de support à la végétation sera mise en place à d’autres emplacements stratégiques pour ensemencer de l’élyme des sables et végétaliser l’arrière de la crête de la recharge de plage.
À terme, ce projet permettra de protéger le noyau villageois de Sainte-Flavie contre l’érosion côtière et la submersion pour une durée approximative de 30 ans. Les travaux débuteront le 3 septembre 2024 pour se terminer à la fin décembre 2024. Des travaux de remise en état et de végétalisation sont prévus au printemps 2025.
TOUT SUR LE PROJET DE RECHARGE DE PLAGE
VERS UNE COTE PLUS RÉSILIENTE
Le projet de protection côtière consiste à mettre en place une recharge de plage de matériaux granulaires (sable et gravier) le long du littoral du noyau villageois de Sainte-Flavie, soit entre le quai municipal au sud-ouest et le ruisseau Saucier au nord-est. L’objectif est de protéger les résidences et commerces en bordure du fleuve contre l’érosion côtière et la submersion côtière. L'infrastructure devrait avoir une durée de vie minimale de 30 ans sans entretien. Les travaux couvriront une longueur de 1,585 km et nécessiteront environ 185 000 m³ de matériaux de recharge, soit 345 000 tonnes de matériaux.
Trois épis rocheux seront également mis en place de part et d’autre du ruisseau Lebrun et à l’extrémité nord-est de la recharge au ruisseau Saucier. Ces épis permettront d’assurer la longévité de l’ouvrage de protection, notamment en limitant les impacts des crues des ruisseaux Lebrun et Saucier sur la recharge. D’autres aménagements sont aussi prévus au projet afin entre autres d’assurer un meilleur drainage des terrains à proximité de la recharge.
Une couche de sable, appelée « couche de confort », sera ajoutée sur les matériaux de recharge à trois endroits le long du littoral où l’achalandage est le plus élevé. De plus, une couche de support à la végétation sera mise en place à d’autres emplacements stratégiques pour un projet pilote d’hydroensemencement d’élymes des sables à l’arrière de la crête de la recharge.
UNE VISION À LONG TERME
L'objectif premier de la recharge de plage est de protéger les infrastructures (habitations, commerces, routes, réseaux d’aqueduc et d’égout) contre l'érosion des berges et le franchissement des vagues transportant des débris jusqu'à la chaussée, rendant la circulation risquée. Elle vise avant tout à assurer la sécurité des citoyens.
La recharge de plage a été choisie comme ouvrage de protection des berges plutôt que l’enrochement pour différentes raisons. Dans un premier temps, la recharge est plus adaptée aux conditions du terrain naturel actuel, soit une plage. De plus, elle offre l'avantage d'être aussi durable que l'enrochement pour protéger la berge des événements extrêmes reliés aux changements climatiques, et ce sans occasionner des problèmes non désirés, comme un déplacement de l'érosion aux extrémités. Finalement, la réalisation d’un enrochement aurait été d’une hauteur importante bloquant ainsi une bonne partie de la vue sur le fleuve, diminuant l'espace disponible pour marcher en bordure du fleuve en plus d'en rendre l'accès difficile.
FONCTIONNEMENT DE LA RECHARGE
Lors de tempêtes, l'énergie des vagues va se dissiper en transportant le granulat de la recharge de plage. La berge sera ainsi mieux protégée de l'érosion et le franchissement des vagues (et le transport de débris) grandement limités.
Lors des hautes marées ou d'épisodes de tempête, la recharge va être sollicitée par les vagues et vous aurez peut-être alors l'impression que tout le granulat a été emporté. Mais, il aura plutôt été transporté, tel que prévu, au pied de la recharge. D'ailleurs, tout comme pour une plage naturelle la géométrie du granulat va varier au fil des saisons et des tempêtes. C'est tout à fait normal et prévu, il ne s'agit pas d'un signe de défaillance de l'ouvrage. La pente de construction 1V:4H initialement mise en place viendra s’adoucir au fil des ans jusqu’à l’obtention du profil d’équilibre. Ce processus peut prendre jusqu’à 3 ans.
LA PRÉPARATION DE LA RECHARGE
Le projet de recharge de plage à Sainte-Flavie est en cours de préparation depuis 2022. Depuis ce moment, une multitude de démarches ont été entreprises afin de permettre la réalisation des travaux de la recharge de plage. Pour en nommer que quelques-unes, voici certaines étapes qui ont été franchies avant d’arriver au point où nous en sommes :
· Analyse des ouvrages de protection possibles ;
· Relevés topographiques du terrain et de sections du fleuve ;
· Études hydrauliques et sédimentaires ;
· Étude du potentiel archéologique ;
· Caractérisation écologique ;
· Conception de la recharge de plage ;
· Rencontres citoyennes afin d’expliquer le projet ;
· Étude géotechnique afin de trouver un banc d’emprunt de matériaux granulaires ;
· Demandes environnementales auprès de diverses entités (Pêches et Océans Canada, ministère de l’Environnement, de la lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des parcs, etc.)
· Déplacement ou démolition de certains bâtiments et discussion avec les personnes concernées.
Toutes ces étapes, et bien d’autres encore, ont permis d'obtenir les autorisations nécessaires et de concevoir le projet de manière optimale avant la réalisation des travaux.
LES TRAVAUX
Les travaux sont organisés en plusieurs phases. D’abord, des travaux préparatoires doivent être effectués avant de commencer la recharge de plage. Ensuite, la phase de recharge de plage comprendra le transport et la mise en place de 345 000 tonnes de matériaux entre le quai de Sainte-Flavie et le centre d’art Marcel Gagnon. Enfin, des travaux d’aménagement paysager seront réalisés.
Les travaux préparatoires sur la plage étaient initialement prévus au printemps 2024. Or, pour des raisons de délais d’obtention d’autorisations environnementales, ceux-ci n’ont pas pu être réalisés lors de cette période et ont dû être retardés. Ceux-ci ont donc été entamés le 12 août dernier. Ces travaux devaient être effectués à ce moment pour respecter l’échéancier, avec la nécessité de terminer avant l’arrivée de l’hiver.
Les travaux préparatoires consistent à aménager les accès afin que les camions soient en mesure de circuler sur la plage, la réparation et le prolongement de certains émissaires sous la recharge, le nettoyage de la surface de la plage (retirer algues, débris, bois, etc.), ainsi que le démantèlement des structures présentes dans l’emprise de la recharge, comme des escaliers. Les travaux préparatoires incluent également de construire trois épis rocheux situés de part et d’autre du ruisseau Lebrun et à l’extrémité est de la recharge. Ces épis aideront à soutenir la recharge et limiteront le transport de matériaux par les marées.
Il y avait certaines contraintes liées à la période des travaux. Avec l’arrivée de l’automne, le risque de tempêtes augmentera. Idéalement, ce genre de travaux seraient réalisés pendant la saison estivale, mais la forte affluence touristique à Sainte-Flavie a été considérée. Ainsi, un compromis a été nécessaire entre la saison touristique et la réalisation des travaux avant l’hiver.
À partir du 3 septembre, les travaux de recharge de plages seront entamés. Ces travaux nécessiteront l’acheminement de 345 000 tonnes de matériaux sur la plage de Sainte-Flavie à partir du banc d’emprunt de Saint-Ulric. Ce transport nécessitera plusieurs chargements de camions et affectera la circulation locale. Plus de 20 000 voyages de camion seront nécessaires pour ce projet. Les travaux se poursuivront jusqu’à la fin décembre.
Des travaux d’aménagement paysager et de transplantions de végétation viendront compléter le projet au printemps 2025.
MESURES DE CONTRÔLE ET D'ATTÉNUATION
Il serait erroné de penser que les travaux n’auront aucun impact sur les citoyens. Cependant, plusieurs mesures de contrôle et d’atténuation ont été mises en place pour limiter les désagréments.
Tout d'abord, l'entrepreneur doit respecter des seuils maximaux pour les vibrations et le bruit, et les travaux doivent être réalisés pendant la journée, du lundi au vendredi, sauf exception. De plus, un sonomètre et un géophone sont installés sur le site pour surveiller les niveaux de bruit et de vibrations. Ces équipements envoient des alertes si les seuils acceptables sont dépassés, permettant ainsi de corriger la situation si nécessaire.
Pour réduire la congestion sur le réseau routier local, la municipalité a demandé au Ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) que les feux de l’intersection entre la route de la Mer et la route Flavie Drapeau passent en mode clignotant dès le début des travaux de recharge. De plus, une partie des camions empruntera le chemin Perreault Est plutôt que la route 132 pour diminuer l'afflux de trafic.
En ce qui concerne la protection de la faune et de la flore, l'entrepreneur a soumis un plan de protection de l’environnement. Plusieurs mesures d'atténuation des impacts environnementaux ont été mises en œuvre, notamment la surveillance des oiseaux migrateurs ou du capelan. Les abords de la recharge seront également revégétalisés par récupération ou ensemencement d’élyme des sables suite aux travaux.
FAITS DIVERS
Bien que plusieurs recharges de plage aient déjà été réalisées à divers endroits au Québec, le projet de recharge de plage de Sainte-Flavie est le plus gros projet de ce type réalisé en date d’aujourd’hui dans la province. Il s’agit du plus grand projet financé par le cadre de prévention de sinistres du MSP en termes de volume, de longueur et de coûts. Les retombées pour la municipalité seront très positives, car ce projet assurera une protection accrue des bâtiments contre les grandes marées, de plus en plus fréquentes, tout en permettant de conserver l’usage de la plage et en étant la meilleure solution d’un point de vue environnemental.
Projet ARUC
Suite aux grandes marées de décembre 2010, il a été important pour la municipalité de rebondir.
Ainsi, en partenariat avec l'Alliance de recherche Universités-communautés sur le défi des communautés côtières de l'estuaire et du golfe du Saint-Laurent (ARUC-DCC) et la MRC de la Mitis, Sainte-Flavie a entrepris une démarche citoyenne et démocratique de planification du développement socio-économique. La planification stratégique en résultant a permis de renforcer les capacités de résilience de la communauté, afin que d'ici 2020, en toutes saisons, Sainte-Flavie soit un milieu de vie prospère et vivant de son développement durable.
Projet cadre pour la prévention de sinistres
Depuis 2018, la municipalité de Sainte-Flavie fait partie d’un projet pilote mis en place par le ministère de la Sécurité publique (MSP). Le Cadre de Prévention de sinistres (CPS) est un programme de prévention face à différents risques notamment les risques liés à l’érosion et submersion côtières. Il vise à offrir aux propriétaires riverains dont la résidence principale est fortement exposée aux risques côtiers, une indemnité financière pour la relocalisation de façon préventive ou une allocation de départ. Il cible uniquement les résidences principales et entreprises le long du littoral flavien qui présentent un indice de vulnérabilité très élevé face à l’érosion et à la submersion côtière. Cette vulnérabilité a été définie selon une étude de l’UQAR, en collaboration avec le MSP.
Règlementation : zones de contraintes relatives à l'érosion côtière
Afin d’assurer la sécurité des citoyens, et suite à une demande du ministère de la Sécurité publique, la MRC de La Mitis a été tenue d’adopter de nouvelles normes et de les intégrer à son schéma d’aménagement et de développement. La Municipalité a donc, de ce fait, dû modifier sa règlementation en concordance avec le nouveau cadre normatif. Cette réglementation a été mise en place à l’automne 2018 sur le territoire de Sainte-Flavie.
Les actions préventives
Les Sentinelles de la mer
Une équipe de sentinelles de la Mer, composée de propriétaires côtiers qui connaissent bien le comportement de la mer, veille au comportement des marées et des ondes de tempête. Au nombre de sept (une sentinelle par tranche de cent numéros civiques), elles sont aux aguets en période de grandes mers. Les propriétaires désignés possèdent, pour une année complète, les heures des marées. Ils observent les amplitudes de marées, les vents, la pression atmosphérique... Dès que les signes annonçant des marées plus importantes sont détectés, le coordonnateur des mesures d'urgence en est avisé. En cas de besoin, des avis de préalertes sont émis. Si la situation se détériore, une alerte est alors lancée.
La boite à outils en sécurité civile
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